Suite et fin…

J’aurais aimé que ça puisse intéresser quelqu’un.
J’aurais aimé bâtir une parole locale, mais il semble qu’il faille encore des grand messes et des discours bien ficelés.
J’aurais aimé envisager une insoumission d’en bas, et non une construction d’en haut au service de celles et ceux qui savent parler.

Vous n’étiez pas au rendez-vous.

Six mois après, je vous ai une fois de plus attendus en vain…
Je vous remercie de considérer que je ne vous attendrai plus et que le groupe d’action que j’aurais voulu vivant ne tenait qu’à mes seules propositions sans fondement puisqu’elles n’intéressent personne.

Il faudra sans doute que nous descendions très bas pour réaliser que nous aurions pu être des citoyens libres de nous parler, d’élaborer une parole autre ancrée dans nos vies…
J’ai la preuve que c’est un rêve. Il faut des grands prêtres et des bonimenteurs. Il faut de beaux discours sans action concrète…

L’eau ? Ça vous intéresse ?
La remise en cause de la gratuité des transports publics, ça vous intéresse ?
L’augmentation du prix du stationnement en ville, ça vous dit quelque chose ?
Vous n’êtes pas venu pour qu’on en parle… Sans doute, le 2 janvier, lorsque ces mesures seront appliquées, lorsque le 31 décembre 2018, la DLVA aura confié la gestion de l’eau à la SAUR pour son plus grand profit, vous réveillerez-vous avec colère…
Ce sera bien tard…

Je ne vous attendrai plus et met un terme à l’existence de ce groupe d’appui auquel j’ai cru…
Comme j’ai cru que nous pourrions prendre appui sur une belle dynamique vécue pendant les dernières élections pour avancer ensemble vers plus de citoyenneté.
Je suis au regret de constater que c’était un doux rêve.

J’ai cru qu’il y aurait une place pour celles et ceux qui travaillent, qu’on ménagerait du temps ou même (quelle impudence !) que nous pourrions imposer la présence de gens à l’agenda chargé dans un mouvement qui pourrait porter leur parole…
J’ai fait tout faux et vous prie de m’en excuser…
Il n’y a de place dans ce pays que pour ceux qui savent avoir le temps, retraités, permanents de telle ou telle organisation, chômeurs…
Les autres…

Voilà, j’ai espéré. J’ai tenté de faire…
Je suis trop mal en point après toutes ces vaines tentatives pour continuer…
Je souhaite bonne route à celles et ceux qui ont encore la foi…
Moi, j’ai pas mal de plaies à panser, et ça va me prendre du temps… D’autant que le nombre de gens qui me demandent de l’aide ne fait que croitre tandis que mes forces s’amenuisent…

Bon vent à toutes et tous !

Xavier Lainé
2 décembre 2018

C'est triste de lire cela mais je le comprend... Nous sommes à la fois indigné jusqu'à l'ulcère devant ce tableau et... totalement passif, inactif. C'est un paradoxe difficile à vivre, du moins pour moi. L'ampleur de la chose est telle que tout ça me parait insurmontable et me rend impuissant au delà de l'action individuelle du quotidien dans mes choix de vie et de consommation. Alors nous pouvons toujours nous réunir, discuter mais pour quel horizon ?